• Le contexte
Sur ce territoire particulièrement, les professionnels spécialistes cliniciens libéraux ressentent une évolution nettement défavorable de leurs conditions d'exercice : démographie médicale alarmante, des conditions d'exercice médical difficiles. Ces difficultés propres à l'exercice de la médecine de spécialité clinique sont amplifiées par des difficultés d'ordre territorial, telles la démographie départementale en déclin, la faible attractivité du territoire, des indicateurs préoccupants en termes de précarité et pauvreté.
• La demande
Il s'agit d'étudier dans quelle mesure, sous quelle forme et à quelles conditions il pourrait être créé un dispositif basé sur la coopération interdisciplinaire entre professionnels de santé, à partir des besoins et attentes des acteurs du territoire, et d'apprécier ce projet sous 3 angles : son opportunité, sa faisabilité et sa durabilité. « La Maison des Spécialistes » est donc entendue comme un « dispositif d'exercice de la médecine organisant une coopération entre les Médecins Spécialistes Cliniciens (MSC), que cette coopération porte sur des éléments matériels ou immatériels, entre MSC ou entre MSC et autres offreurs de soins». Au sens de cette définition, il n'existe pas de Maison des Spécialistes en fonctionnement à ce jour : la particularité de cette étude est donc de créer « ex nihilo » un dispositif innovant(vocations, fonctions, acteurs, modalités coopératives, financement …).
• La méthode de travail
Pou réaliser cette mission, DIOTIMA a décidé de partir des besoins des acteurs, de les confronter aux ressources du territoire (adhésion professionnelle et territoriale notamment), et de rechercher la réponse adaptée à la multiplicité des attentes et des besoins exprimés : ce faisant, il a pu être formalisé sur cette base un projet de santé partagé portant un dispositif totalement inédit. Le travail a été réalisé moyennant une forte proximité avec le terrain et l'ensemble des acteurs du territoire (réunions d'échanges, entretiens individuels et collectifs,…).
• Les bénéfices de l'accompagnement
Un rapport d'étude est édité, précisant un projet de santé, une organisation, un périmètre, des coopérations, … Le projet retient toute l'attention de l'ARS, qui finance la seconde partie du projet en 2011 (phase d'"accompagnement opérationnel"). Cette seconde phase consiste à passer de "l'idée au mode d'emploi", et à accompagner les acteurs dans un changement profond de leur mode d'exercice.